Retreat Trough the Wet Wasteland aka Nureta koya o hashire (1973)

Retreat148 Un polar très noir de Sawada avec des ripoux, un fou et un ange (Yuri Yamashina) assez peu pinku mais est-ce un problème ?

Résumé : Un ancien flic Nakamura (Hirokazu Inoue) s’échappe de l’hôpital psychiatrique, peut-être amnésique et fou. Ses anciens collègues, particulièrement ripoux Harada (Takeo Chii) et Kato (Akira Takahashi) se lancent à sa poursuite.

Proposition de titre français : Fuite en zone humide.

Commentaire sur le film : Yukihiro Sawada s’éloigne des codes classiques du Roman Porno de la Nikkatsu, il suggère hors image les sévices (échos de l’interrogatoire), impose de grosses barres masquantes (prostituée) et reste soft avec Mariko (Yuri Yamashina) et Kyoko (Maki Kawamura). Le sujet reste concentré sur les hommes, flics voyous ou fou. Lire la suite

Seduction of Eros aka Erosu no yûwaku (1972)

141 Un Toshiya Fujita qui nous laisse un peu sur notre faim malgré beaucoup de qualités. Un regard tendre sur l’amour et la sensualité des gens ordinaires qui travaillent dans les entrepôts de la baie de Tokyo.

Résumé : Tane (Rie Nakagawa), secrétaire-vérificatrice, travaille et habite dans un entrepôt où passent des hommes. Le contremaître est amoureux, son patron couche avec elle, le petit jeune rêvasse et arrive le beau Shoji (Takeo Chii).

Proposition de titre français : La Tentation d’Éros

Commentaire sur le film : Une histoire de presque rien, une femme et quatre hommes et presque le spectre complet de l’amour, du sexe et des rapports entre les hommes et les femmes. L’idée intéressante est de partir des travailleurs « de base » pour atteindre l’universel : Le sexe détente avec le patron, fiévreux avec l’amoureux, consolateur avec Kentaro. Il en est de même pour l’amour : éternel regret, éternelle prison, éternelle passion.

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Sweet Scent of Eros aka Erosu wa amaki kaori aka Le doux parfum d’Eros

C006 Commentaire (sans sous-titres) Toshiya Fujita signe ici un curieux film sur une jeuneuse sans perspective. Il ne se passe pas grand chose si ce n’est le parfum tristounet mais chaleureux d’une époque.

Résumé : Koichi, photographe ne sachant pas quoi photographier débarque à l’improviste chez Etsuko, une styliste de mode habitant un logement laissé par les soldats américains. Il la viole plus, ils font l’amour, il s’installe chez elle et vit à ses crochets tel un gigolo pas fier de lui. Il rencontre un drôle de couple. Un couple de ses amis débarquent et s’installent eux-aussi dans la maison.

Commentaire sur le film : Curieux film, aucun des personnages ne sait ce qu’il veut être. Ils laissent les circonstances en décider. Les garçons sont des gamins immatures promptes à mettre des claques aux filles, inaptes à tout travail même s’ils se pensent artistes, ils se savent médiocres. Ils vivent aux crochets des femmes, ne sont pas fiers d’être effectivement des parasites et essaient d’y échapper par des comportements virils et imbéciles. Les femmes, elles travaillent, laissent faire ces imbéciles parce qu’elles le décident mais que … faute de mieux, il y a quelques satisfactions pour la chair. Lire la suite

Koichiro Uno’s Wet and Riding aka Uno Koichiro no nurete noru (1982)

123 Une gentille et petite comédie grivoise d’après les histoires de Koichiro Uno, à peine drôle qui ne tient que par les qualités de réalisateur Junichi Suzuki et surtout l’interprétation, toute en fausse naïveté de Junko Asahina en femme au foyer délurée.

Résumé : Yoko (Junko Asahina), femme au foyer, s’ennuie au lit et rêve beaucoup. Elle ne sait pas dire « non » surtout pour ces choses-là. Sa copine du cours de danse Yasuko (Reiko Natsu) encore plus dévergondée l’invite à pratiquer l’échangisme, notamment avec son dentiste de mari. Yoko franchira-t’elle le pas avec son époux en fâcheuse posture ? Est-ce que cela peut sauver leur couple ?

Proposition de titre français : Les Belles Histoires de Koichiro Uno n°16 : Trempée et en Bande

Commentaire sur le film : Il y a au moins 23 films tirés des œuvres humoristiques et érotico-grivoises de Koichiro Uno, écrites du point de vue de la femme, (autant dire que j’ai encore beaucoup à tradhiser). Je ne dirais pas que la découverte de l’échangisme dans les milieux bourgeois japonais est particulièrement passionnante à suivre sociologiquement, ni que j’ai beaucoup pouffé au vu des situations grivoises, peut-être à l’exception de la vente à domicile, avec démonstration, de préservatifs. Lire la suite