Female Teacher: Private Life aka Female Teacher 1 aka Onna kyôshi: Shiseikatsu (1973)

173 Inédit Pour l’ouverture de la série « Female Teacher« , Noboru Tanaka nous surprend par une approche très froide et très conceptuelle réussie formellement sur trop de sujets universels. Le jeu figé de Ayako Ichikawa et Hitomi Kozue renforce cette absence d’empathie tout le long de ce film qui intéressera des cinéphiles plus « intellectuels » et pourra perturber voire ennuyer les classiques amateurs de Tanaka.

Résumé : La professeur Naomi Aoki (Ayako Ichikawa) vit « sexuellement » au quotidien avec un de ses élèves Keiji (Morio Kazama). Sa camarade de classe Kazuko (Hitomi Kozue) est amoureuse du garçon et vient interroger, par sa présence, la quête existentielle de Naomi.

Proposition de titre français : « La vie privée de l’enseignante ». C’est le titre original mais qui ne reflète guère le propos du film. Donc j’opte pour un radical « L’enseignante : Je jouis donc je suis »

Commentaire sur le film : Le film techniquement est maîtrisé, rien à redire sur sa façon dont est filmé Naomi en train de jouir, c’est remarquable, notamment dans ce long tunnel d’un quart d’heure sans dialogue. La course à travers la ville des deux jeunes tourtereaux est bien également. Mais que le propos et la forme du film sont déprimants !

True Story of Woman Condemned Continue aka Zoku jitsuroku onna kanbetsusho (1975)

C009 Commentaire sans sous-titres Les WIP avec les nombreux clichés obligés nécessite un délicat équilibre entre le « trop » et le « pas assez ». Ici, malgré la très belle présence de Hitomi Kozue, Kôyû Ohara s’est laissé entraîner par la surabondance de ces jolies prisonnières pour donner un film « très chaud » mais peu marquant.

Résumé : Des nouvelles filles arrivent en prison, elles tombent sur les filles de la bande d’Hideko (Kumi Natsuki) qui les mettent au parfum. Dans cette cellule surpeuplée, Mayumi (Hitomi Kozue) revient du mitard. Quelle est son histoire ? Quels lourds secrets dissimulent cette prison pour jeunes délinquantes ?

Commentaire sur le film : Dans les WIP comme pour les films de nonnes, il faut savoir gérer la pléthore de filles et les passages obligés (lesbianisme, règlement de comptes entre détenues, gardiens pervers et révolte finale…) tout en maintenant la tension du film, l’équilibre entre scènes de la prison et celles à l’extérieur, et temps présent versus flash-backs. Ici, Kôyû Ohara et son scénariste Akira Momoi ont certes coché toutes les cases mais souvent un peu trop et sans accompagner la montée en tension jusqu’à la rébellion finale.

Secret Book: Sleeve and Sleeve aka Hihon: sode to sode (1974)

154 Un Roman Porno chronique d’une époque charnière (guerre russo-japonaise) où l’écartèlement entre la société traditionnelle et l’ouverture vers le monde est esquissé au travers d’histoires d’amour. Akira Katô signe un film doux-amer intéressant à défaut d’être palpitant. 

Résumé : Tsuruta sous nom de plume de Fuyo (comme l’auteur de la nouvelle) signe des romans érotiques et vit chez son ami Muraki et sa soeur Tsuneko (Hitomi Kozue) avec qui il entretien une liaison. Il rencontre par hasard Kimiko (Junko Miyashita)  une femme d’officier parti à la guerre russo-japonaise qui le subjugue. Gravement phtisique, son ami Muraki est en amour avec Oteru (Aoi Nakajima) petite prostituée mais son état s’aggrave…

Proposition de titre français : Livre interdit : De poche en pochette

Commentaire sur le film : Troisième volet de la série des « Secret Book », l’histoire semble être la relecture de la jeunesse de l’écrivain Fuyo Oguri écrite par lui-même. Il faudrait connaître davantage l’histoire de la littérature japonaise de la fin du XIX, début XX pour en saisir toutes les subtilités et tous les écarts par rapport à l’oeuvre originale.  On suit indifféremment Tsuruta-Fuyo ou Muraki, tous deux en kimono, modernes représentants d’une société dépassée par l’ouverture vers le monde occidental. C’est ce moment charnière qu’essaie de saisir le scénario du brillant Yôzô Tanaka et que met en images honorablement Akira Katô avec un soin particulier sur le décor et la bande-son.

Sex-Crime Coast-Piranha School aka Nikutai hanzai kaigan: Piranha no mure (1973)

149 Un pinku genre « crime » de Shôgorô Nishimura qui ne fait que survoler ses personnages et combler avec le maximum de scènes chaudes. A force de s’éparpiller le film perd tout intérêt.

Résumé : Une bande de voyous violeurs,  les piranhas écume les villas de la côte. Les riches sont corrompus et infidèles. Kyoko (Masumi Jun), fille de la haute est fascinée par Shinji, le chef  des petit malfrats  que surveille sa copine Rumi (Hitomi Kozue). Ils viendront bientôt lui rendre visite. 

Proposition de titre français : L’Attaque des Piranhas

Commentaire sur le film : Qui faut-il incriminer pour le faible intérêt du film ? Akira Nakano dont le scénario se disperse entre l’infidélité des riches, leur corruption et leur lâcheté, les pseudo-affres existentielles de Kyoko, la jalousie destructrice de la copine du chef, les méfaits d’une bande de voyous plus prompts à violer qu’à voler ?  Shôgorô Nishimura qui se contente de filmer correctement ce qui se déroule devant lui en forçant le trait sur les scènes chaudes ou en tirant à la ligne pour la scène finale (il n’a pas un peu fini de tourner ce bateau ?) sans apporter une once de pertinence à l’ensemble.

Female Ninja Magic: 100 Trampled Flowers aka Kunoichi ninpo: hyakka manji-garami (1974)

061 Un Chûsei Sone déroutant par son scénario, mélangeant histoire, fantastique et cul. A voir pour la qualité de la réalisation malgré le caractère trépidant et incompréhensible de histoire.

Résumé : Le clan ninja Fuma lutte avec le clan ninja Iga jusqu’à leur destruction réciproque sur fond d’intrigues politiques touchant la famille Akizuki  à la fin du XVIème siècle, l’époque d’Hattori Hanzo.

Commentaire sur le film : Si vous avez apprécié Female Ninjas – In Bed with the Enemy vous devriez être déçus. La succession de scènes et surtout de personnages est épuisante voire lassante. Les sorts ninja souvent à connotation sexuelle sont souvent exotiques et laissent pantois