Female Delinquent: A Docu-Drama aka Jitsuroku furyô shôjo: Kan (1977)

139 Toshiya Fujita utilise les règles du « Roman Porno » pour faire un film social sur Mako (Tayori Hinatsu) jeune délinquante, mère bien trop jeune, sans édulcoration mais avec toujours empathie pour le genre humain. Une réussite.

Résumé : Mako, jeune fille de 15 ans en rupture familiale et en ménage avec Tokio le paresseux (Yûya Uchida), accouche de leur fils. Elle se bat et travaille pour le conserver. Sa famille subtilise l’enfant, commence pour Mako un difficile chemin jusqu’à l’âge adulte.

Proposition de titre français : La Vraie Histoire d’une Jeune Délinquante

Commentaire sur le film : Le « Roman Porno » peut tout traiter. Toshiya Fujita, sur un thème dur tiré du livre (que je n’ai pas lu) « Yokohama Zangetsuroku » de Mako Minato, tout en respectant les codes et formats de la Nikkatsu arrive à faire un film fort sur une jeunesse à la dérive. Il dresse un portrait d’une fille mineure,  violente et terriblement humaine. Ici, aussi les filles reçoivent des baffes des garçons, mais cette fois-ci, elles les redonnent à ces êtres miteux (remarquable Yûya Uchida)

Erotic Liaisons aka Eroticna kankei (1978)

121 Un pinku « polar » avec détective privé d’Yasuharu Hasebe tiré du livre de Pierre-Jean Remy alias Raymond Marlot, « Les Suicidés du printemps » qui ne tient pas toutes ses promesses malgré ou à cause du rayonnement de Reiko Kayama.

Résumé : Kôtarô Higaki (Yûya Uchida) vivote dans sa médiocre agence de détective privé avec son épouse-secrétaire Miki (Reiko Kayama) fort portée sur la « graille ». Un industriel lui confie une enquête sur l’infidélité de sa maîtresse, Chieko. Kotaro tombe immédiatement et définitivement amoureux d’elle. Il y aura du chantage, des morts par balle, un lourd secret…

Proposition de titre français :  Les Suicidés du Printemps (autant reprendre le titre originel)

Commentaire : L’affiche était intéressante, Yûya Uchida dans le rôle du « privé », Yasuharu Hasebe à la réalisation, un polar français transposé au japon, un casting de rêve pour le côté pinku, Reiko Kayama et Hitomi Maki (Chieko). Malheureusement et malgré une durée plus longue que d’ordinaire (93mn), la mayonnaise prend mal. Hasebe a abusé des scènes chaudes même si la qualité est au rendez-vous.

Red Violation aka Akai bôkô (1980)

068 Un Chûsei Sone mineur, pas totalement pinku, qui sur un thème similaire (musicien de rock) constitue, malgré le talent du réalisateur, un avant-goût un peu fade à  Oh, Women! A Dirty Song.

Résumé : On suit un groupe de rock, les Devils qui peine à percer dans leur quotidien, dans leurs amours, dans leur musique.

Commentaire sur le film : Par le thème du film, la comparaison avec « Oh, Women! A Dirty Song » s’impose d’ailleurs on croise Yûya Uchida, un instant. Malheureusement, les Devils ne sont pas à la hauteur,  « héros » loosers mais sans toxicité ni fulgurance, et les femmes qui gravitent autour ne sont qu’esquissées.

Oh, Women! A Dirty Song aka Rolling on the Road aka A! Onnatachi: waika (1981)

066 Un pinku illuminé par le chanteur/acteur Yûya Uchida quasiment dans son propre rôle en rocker hors du show-biz. Ce film bénéficie des qualités de réalisateur de Tatsumi Kumashiro et du scénario de Haruhiko Arai et suit avec talent et réalisme le parcours et les affres de ce chanteur malsain, rebelle et obsédé.

Résumé : Jyoji est un rocker rebelle qui peine à percer mais qui ne résiste pas aux petits culs qui passent à sa portée. Nous le suivons alors que son dernier titre atteint le Top 30.

Commentaire sur le film : Le film pourrait être un documentaire froid et réaliste : Jyoji, superbement interprété par Yûya Uchida incarne un petit rocker maudit, mauvais père, mauvais époux, inapte à se soucier des autres, misogyne et obsédé, loser même au jeu et incapable de saisir sa chance de devenir une star. Et pourtant, on ressent grâce au travail du réalisateur son charisme et l’attractivité qu’il dégage auprès de la gente féminine.